Le Phare de Longstairs Théâtre Pixel : la comédie qui donne le sourire

Après avoir démarré notre rentrée théâtrale avec Cravate Club, nous poursuivons nos découvertes avec une pièce intitulée Le phare de Longstairs au Théâtre Pixel. Voici notre avis sur cette comédie policière délicieusement loufoque !   

 Le Phare de Longstairs Théâtre Pixel

Une comédie policière d’une grande folie !

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Le phare de Longstairs est une pièce de théâtre jouée au Théâtre Pixel jusqu’au 31 octobre 2021. Ancien garage pour Harley Davidson, cet endroit fut transformé en lieu de divertissement il y a 15 ans. Depuis ce jour, ce théâtre intimiste parisien propose des créations artistiques originales, imaginées principalement par de jeunes troupes : une sélection variée de spectacles (improvisation, magie, comédie, musique…), ainsi que des spectacles pour le jeune public. 

Notre curiosité nous a conduite vers la comédie policière Le phare de Longstairs de Nicolas Garcia (qui signe ici sa première pièce), interprétée par la troupe de théâtre parisien Les Califourchés.

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Il se trouve que je connais déjà les trois interprètes – Loïc Lacoua, Jean-Baptiste Navarrete et Léa Protais-Baumer – puisqu’ils ont joué ensemble dans La loi de l’Amphore en 2018, une pièce que je vous invite à (re)découvrir sur mon site. Le pouvoir comique de Jean-Baptiste Navarrete et Loïc Lacoua m’avait tellement marqué, que j’étais très impatiente de voir Le Phare de Longstairs.

Complice, les trois comédiens ont créé la compagnie Les Califourchés en 2019 et monté depuis plusieurs pièces : Le Médecin malgré lui, Le Phare de Longstairs et Troy Story (avis sur la pièce) , plus une pièce programmée pour la période de Noël Le Rêve d’Oliver. 

Quand la tempête et les imprévus débarquent !

Ce polar comique nous conduit au début des années folles, plus exactement en 1921. Nous faisons la connaissance de deux voyous – Henri et Maurice – membres du syndicat du crime. Leur mission : transmettre discrètement à leur intermédiaire des sacs de drogues au phare de Longstairs, puis de s’éclipser. Seulement voilà, rien n’est jamais simple : entre une tempête monstrueuse, des malfrats d’une incapacité hallucinante et une gardienne imprévue, tout part en cacahuète ! Nous sommes donc au cœur d’un trafic illégal, mais en version ultra-comique.

Pour rappel, le syndicat du crime (nom inventé par la presse) est une organisation criminelle qui regroupe plusieurs corporations mafieuses dès 1929 (italienne/sicilienne, juive et irlandaise). Ces gangsters américains œuvraient dans différents trafics : drogue, alcool (sa consommation était interdite lors de la prohibition de 1920 à 1933), extorsions, prostitutions, corruptions…. De nos jours, on lui donne le nom de mafia, encore organisé autour de cinq familles, basées à l’origine à  New York. Mais revenons à notre pièce Le Phare de Longstairs : un phare normalement abandonné où s’organise un trafic de cocaïne.

Avis sur Le Phare de Longstairs

20h30 : sur la scène, le décor nous transporte au cœur d’un phare maritime, au plus près de sa lumière, une source vitale pour les bateaux, leur permettant d’éviter les zones dangereuses situées à proximité des côtes. 

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Au loin, des voix d’hommes s’agitent : leur embarcation malmenée par une violente tempête est en péril. Le tonnerre redouble d’intensité, éclairant de mille feux les vitres du phare. Ces voix se font plus proches, c’est alors que deux personnes épuisées arpentent, non sans difficulté, les marches du phare. Il s’agit d’Henri et de Maurice, deux membres du syndicat du crime, chargés de livrer à leur intermédiaire quatre sacs de cocaïne. Seulement voilà, rien ne se passe comme prévu dans ce phare à la réputation maudite…. La gardienne Suzanne à l’attitude brute de pomme ne va pas  sûrement pas leur faciliter la tâche !

Notons que le décor de théâtre, couplé d’effets sonores et de lumières, nous met immédiatement dans l’ambiance dès les premières secondes du spectacle : c’est un très beau travail !

C’est ainsi que nous faisons la connaissance de trois personnages des plus cocasses. Nos deux voyous sont bien loin des stéréotypes qu’on peut se faire de malfaiteurs : nous avons là un spécimen bourré de TOC et un acolyte plus intéressé par la gent féminine que par sa mission en elle-même. Gardant tout de même dans un coin de leur tête le pourquoi de leur présence, ils essaient tant bien que mal de cacher le but de leur mission : ils usent alors de stratagèmes aussi loufoques qu’insolites, afin de ne pas éveiller les soupçons de Suzanne la gardienne.

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Suzanne semble n’y voir que du feu, mais son attitude bourrue et virile est une source de stress pour Henri, sujet à des TOC des plus surprenants, entraînant les rires du public. Il faut dire que Jean-Baptiste Navarrete a un pouvoir comique des plus efficaces, talent que j’avais déjà repéré dans la pièce La Loi de l’amphore. C’est incroyable comme il parvient grâce à un jeu corporel très expressif et des vocalises atypiques à provoquer les fous rires.  

Avec son compère Loïc Lacoua, ils forment un duo très complice permettant d’encenser le jeu de chacun. Une belle interprétation qui est mise en valeur grâce à une mise en scène dynamique, joyeusement folle et insolite, le tout rythmé par des jeux de lumière et des effets sonores qui ajoutent encore un peu plus de folie dans cette comédie.

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Nicolas Garcia a imaginé trois personnages haut en couleur : entre un Henri un brin stressé, un Maurice embrumé par son désir amoureux et une Suzanne bourrue, la bonne humeur est assurément présente sur scène et dans la salle. On assiste ainsi a des échanges particulièrement amusants, notamment lors de la rencontre des trois personnages, durant le dîner ou encore durant l’état second d’Henri et Maurice, et bien d’autres encore !

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Zoom sur les comédiens

Jean-Baptiste Navarrete : passionné par l’univers du spectacle dès l’enfance, il  intègre plusieurs compagnies de comédies musicales, puis se forme tout en acquérant des connaissances en autodidacte. Il a à son actif de nombreux rôles (La Loi de l’Amphore, Le Petit Prince, Brûlons Voltaire…). En 2019 il co-créé la compagnie Les Califourchés avec Loïc Lacoua et Léa Protais-Baumer. Jean-Baptiste a également écrit la comédie musicale La Véritable Histoire d’Aladdin, Le Rêve d’Oliver (programmé fin 2021) et Troy Story en y ajoutant aussi la mise en scène et la composition musicale !

Léa Protais-Baumer : la comédienne commence le théâtre durant l’enfant puis s’oriente tout naturellement vers une formation professionnelle. Elle rencontre Jean-Baptiste  et Loïc Lacoua en 2017 avec qui elle crée la compagnie Les Calichourchés. Elle signe la co-mise en scène de Le Phare de Longstairs où elle interprète le rôle de Suzanne. Elle joue également en 2021 dans Le Rêve d’Oliver et Troy Story.

Loïc Lacoua : formé en 2011 au Laboratoire de l’Acteur, il joue dans des courts-métrages, pièces de théâtre (le Médecin Malgré lui, On ne badine pas avec l’amour ou encore La Loi de l’Amphore), des séries TV (En famille, Soda…) et même des longs métrages avec notamment La Belle Epoque. Il a été récompensé du prix d’Interprétation pour son rôle dans Rikishi.  Il co-crée
la compagnie Les Califouchés et se lance dans la mise en scène avec Cravate Club et Le Phare de Longstairs (avec Léa Protais-Baumer). Il joue le rôle de Jean-Philippe dans Troy Story.

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En conclusion : entre les répliques d’une grande drôlerie, des moments scéniques totalement
loufoques et un final explosif et surprenant, on passe assurément une excellente  soirée ! Henri et Maurice vont-ils réussir cette mission qui semble si compromise ? Une chose est certaine, Le Phare de Longstairs, nous offre un grand moment de divertissement : on rit sans retenue pour notre plus grand plaisir. À voir  entre amis, en amoureux, en famille ou seul : peu importe, on a l’assurance de passer une belle soirée ! 

-> D’ailleurs, savez-vous que « stairs » signifie « escaliers » en anglais ? Des escaliers qui mènent la vie dure à nos personnages…

Que pensez-vous de cette pièce de théâtre résolument comique ?

Où aimez-vous vous rendre pour vous divertir ?

Informations :

Le Phare de Longstairs de Nicolas Garcia

Théâtre Pixel 18 championnet 75018 Paris (Métro 4 Simplon)

Du 4 septembre au 30 octobre 2021

Prix : de 10 à 16 €

Tous les samedis à 21h30 

Mise en scène : Les Califourchés

Comédiens : Loïc Lacoua, Jean-Baptiste Navarrete,  Léa Protais-Baumer 

Durée : 1h30 

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