C'est un moment féerique que l'on nous promet grâce au ballet mythique de La flûte enchantée. C'est l'occasion de redécouvrir l'oeuvre de Mozart associée à
la chorégraphie de Maurice Béjart. 10 ans après la disparition du danseur et chorégraphe, sa compagnie
Béjart Ballet Lausanne entame une tournée internationale. C'est ainsi que très enthousiaste, je me suis rendue au Palais des congrès : le
spectacle a -t-il su m'enchanter ?
Avis sur La flûte enchantée
⇒ Le spectacle de Béjart Ballet Lausanne ⇐
La flûte enchantée de la compagnie Béjart Ballet Lausanne est programmée au Palais du congrès de Paris du 7 au 11 février 2018. Situé dans le 17eme arrondissement, ce centre dispose de quatre amphithéâtres de superficies variables, pouvant accueillir des spectacles d'opéra et de ballet. Un
lieu qui s'adapte parfaitement à ce spectacle qui célèbre les 30 ans de la
compagnie Béjart Ballet Lauranne. Quoi de mieux, que pour fêter ce bel anniversaire, de
revenir avec le mythique ballet de La flûte
enchantée.
La flûte enchantée
La dernière oeuvre de Mozart
Créé en 1791, l'opéra
de La flûte enchantée fut composé par le compositeur autrichien Wolgang Amadeus Mozart. Cet opéra à la fois poétique et comique alterne le chant et la parole. Les paroles écrites en langue allemande, ont été imaginées par son ami Emanuel Schikaneder : acteur, directeur d'un théâtre des faubourgs de Vienne et frère en
maçonnerie en Mozart. Présenté pour la première fois à Vienne en 1791, La flûte enchantée est l'un des opéras le plus joué au monde de nos jours.
↪ Cette oeuvre nous conte l'histoire du prince Tamino, chargé par la Reine de la nuit de sauver sa fille Pamina prisonnière de Sarastro. Pour accomplir sa mission, Tamino se voit remettre une flûte magique tandis que l'oiseleur Papageno, qui lui apporte son aide, hérite d'un carillon. Tamino devra alors subir une série d'épreuves initiatiques...
↪ Contexte de l'époque (Vienne, 18eme siècle) : C'est une oeuvre qui se veut à la fois divertissante et pleine d'enchantement afin de plaire à un public populaire. Bien que distrayante, elle est aussi philosophique puisqu'elle met en scène un "voyage" initiatique qui commence dans l'obscurité (l'ignorance) pour se diriger vers la lumière (la connaissance).
De l'obscurité à la lumière
Tamino et Pamina dans La flûte enchantée @Crédit photo Gégory Batardon |
↪ Contexte de l'époque (Vienne, 18eme siècle) : C'est une oeuvre qui se veut à la fois divertissante et pleine d'enchantement afin de plaire à un public populaire. Bien que distrayante, elle est aussi philosophique puisqu'elle met en scène un "voyage" initiatique qui commence dans l'obscurité (l'ignorance) pour se diriger vers la lumière (la connaissance).
Béjart Ballet Lausanne dans La flûte enchantée @Crédit photo Gégory Batardon |
Une chorégraphie de Maurice Béjart
Dans ce ballet, tout est fait pour retranscrire au mieux la pensée musicale de Mozart : on assiste à une féerie poétique qui nous transporte à travers la danse dans un univers à la fois magique et comique en préservant le message philosophique de l'oeuvre.
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La chorégraphie en symbiose
avec la musique de Mozart
J'ai eu l’opportunité d'assister à la générale du 6 février. C'est ainsi que sur scène, j'ai eu le plaisir de retrouver les danseurs issus de la compagnie Béjart Ballet Lauranne. Quel bonheur ça doit être pour un artiste que de jouer sur une oeuvre aussi merveilleuse que La Flûte enchantée !
J'ai eu le plaisir de réécouter tous les airs célèbres de cet opéra, comme celui de la Reine de la Nuit, Papageno ou encore Pamina. L'opéra n'est pas un univers vers lequel je me dirige spontanément, mais quand il s'agit de Mozart, tout devient plus agréable pour moi. En plus, si c'est Béjart qui s'occupe de la chorégraphie, c'est la cerise sur le gâteau ! La danse ne pouvait être au plus près de la musique de Wolgang Amadeus. Elle épouse chaque note de musique tel que pourrait le faire un artiste devant sa peinture. Béjart a su intelligemment s'imprégner de l'univers créatif du musicien autrichien, la symbiose est parfaite. Ce tableau, déjà très beau, est sublimé par un jeu de lumière et des effets sonores qui apportent toute l'intensité qu'il faut quand le moment l'exige.
J'ai eu le plaisir de réécouter tous les airs célèbres de cet opéra, comme celui de la Reine de la Nuit, Papageno ou encore Pamina. L'opéra n'est pas un univers vers lequel je me dirige spontanément, mais quand il s'agit de Mozart, tout devient plus agréable pour moi. En plus, si c'est Béjart qui s'occupe de la chorégraphie, c'est la cerise sur le gâteau ! La danse ne pouvait être au plus près de la musique de Wolgang Amadeus. Elle épouse chaque note de musique tel que pourrait le faire un artiste devant sa peinture. Béjart a su intelligemment s'imprégner de l'univers créatif du musicien autrichien, la symbiose est parfaite. Ce tableau, déjà très beau, est sublimé par un jeu de lumière et des effets sonores qui apportent toute l'intensité qu'il faut quand le moment l'exige.
Tamino dans La flûte enchantée @Crédit photo Gégory Batardon |
Si la danse se veut classique, Béjart l'a fait évoluer en danse moderne, ainsi les postures contemporaines apportent une note de folie en phase avec l'aspect comique de La flûte enchantée, notamment avec le personnage de Papageno. J'ai particulièrement aimé la performance de ce danseur tout comme celle de la Reine de la nuit et des trois dames. D'ailleurs, leurs costumes sont plus sophistiqués que ceux de Tamino et Pamina qui se veulent plus minimalistes comme si on avait voulu les associer visuellement.
En ce qui concerne la partie audio, la Philharmonie de Berlin qui est tout simplement un pur bonheur à écouter : les chants sont bien sûr en langue allemande mais heureusement le narrateur s'exprime en français. Ceci étant, il y a une telle intensité dans les chants et une expressivité si créative dans la chorégraphie, que la poésie de Mozart nous parle aussi bien que des mots : c'est un enchantement !
En ce qui concerne la partie audio, la Philharmonie de Berlin qui est tout simplement un pur bonheur à écouter : les chants sont bien sûr en langue allemande mais heureusement le narrateur s'exprime en français. Ceci étant, il y a une telle intensité dans les chants et une expressivité si créative dans la chorégraphie, que la poésie de Mozart nous parle aussi bien que des mots : c'est un enchantement !
En conclusion: Je suis ravie d'avoir pu découvrir 10 ans après sa disparition, le talent chorégraphique de Béjart. C'est à mon sens un spectacle qui mérite grandement d'être vu. Si vous y allez en famille, cette sortie apportera un éveil culturel intéressant qui va susciter pleins de questionnements pouvant conduire à un bel échange familial. Je recommande à 100% !